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Le Centre Vétérinaire VetAlliance à obtenu la dénomination de Centre vétérinaire animaux de compagnie et n’est pas un Centre vétérinaire
NAC, il dispose néanmoins d’un vétérinaire non spécialiste mais titulaire d’un diplôme D.E. (diplôme d’étude) NAC ne soignant que les NAC au
sain même de sa structure. La médecine générale et préventive du Lapin peut être prise en charge par n’importe quel membre de l’équipe.
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La physiologie du lapin – Un regard
vétérinaire NAC
Introduction
Le lapin est l’un des Nouveaux Animaux de Compagnie (NAC) les plus populaires en Europe. Doux, attachant et
intelligent, il séduit de plus en plus de familles. Toutefois, malgré sa popularité, sa physiologie reste encore
méconnue du grand public. Beaucoup de propriétaires assimilent le lapin à un petit rongeur, ce qui est une erreur,
puisqu’il appartient à l’ordre des lagomorphes. Comprendre sa physiologie est essentiel pour assurer son bien-être,
prévenir les pathologies et offrir des soins adaptés. En tant que vétérinaire NAC, il est fondamental d’expliquer ces
spécificités aux propriétaires pour garantir une prise en charge optimale et adaptée.
Classification et particularités générales
Le lapin domestique (Oryctolagus cuniculus) appartient à l’ordre des Lagomorphes et à la famille des Léporidés.
Contrairement aux rongeurs, il possède deux paires d’incisives supérieures : une grande paire visible à l’avant et une
petite paire placée juste derrière, appelées « incisives surnuméraires ». Cette différence morphologique
fondamentale permet de distinguer un lapin d’un rongeur.
Le lapin est un herbivore strict, spécialisé dans la consommation de végétaux riches en fibres. Sa physiologie
digestive et son métabolisme sont parfaitement adaptés à ce régime alimentaire. Son espérance de vie moyenne
varie de 8 à 12 ans, parfois plus avec des soins appropriés. En captivité, la longévité est étroitement liée à la qualité
de l’alimentation, à l’environnement et au suivi vétérinaire.
Le lapin domestique a également développé des comportements sociaux spécifiques. Dans la nature, il vit en
colonies, et son comportement social influence directement sa santé physiologique. L’isolement prolongé peut
entraîner du stress, des troubles digestifs ou des maladies comportementales.
L’appareil digestif du lapin
1. La dentition
Le lapin possède une dentition hypsodonte, c’est-à-dire que ses dents poussent en continu tout au long de sa vie.
Cette croissance permanente (2 à 3 mm par semaine) nécessite une usure constante grâce à la mastication de
végétaux riches en fibres. En l’absence de cette usure, des malocclusions peuvent apparaître, entraînant douleurs,
perte d’appétit et complications graves.
Les incisives supérieures ont une croissance plus rapide que les autres dents, et les molaires doivent être surveillées
pour éviter des pointes dentaires pouvant blesser la langue ou la muqueuse buccale. Un suivi régulier chez un
vétérinaire NAC permet d’intervenir précocement, par limage ou extraction si nécessaire.
2. L’estomac et l’intestin grêle
L’estomac du lapin est relativement petit et peu musclé, fonctionnant en continu. L’alimentation doit donc être
constante et riche en fibres. Le transit digestif rapide est une caractéristique physiologique clé : tout ralentissement
constitue une urgence.
L’intestin grêle assure la digestion enzymatique des protéines, glucides et lipides. La surface de l’intestin est
recouverte de villosités qui augmentent l’absorption des nutriments. Les enzymes digestives sont sensibles aux
modifications alimentaires brusques, ce qui explique l’importance d’une alimentation progressive en cas de
changement.
3. Le caecum et la caecotrophie
Le caecum représente une partie majeure du système digestif du lapin. Véritable chambre de fermentation, il abrite
une flore bactérienne spécifique qui dégrade les fibres et produit des vitamines essentielles (notamment B et K).
La caecotrophie, réingestion des crottes molles, est indispensable à la santé. Elle permet une « double digestion » et
optimise les apports en protéines, vitamines et minéraux. Les troubles de caecotrophie (ex. diarrhées, anorexie)
nécessitent une consultation rapide avec un vétérinaire NAC.
4. Particularités métaboliques
Le métabolisme du lapin est conçu pour tirer parti de végétaux pauvres en énergie. L’animal a besoin d’un apport
constant de fibres pour maintenir un transit digestif sain. Les fibres longues stimulent la mastication, usent les dents
et favorisent la motilité intestinale.
Tout arrêt du transit, même court, peut entraîner une stase intestinale grave. L’observation quotidienne de
l’alimentation, de la production de crottes et du comportement est cruciale.
5. Exemples pratiques pour le propriétaire
Fournir du foin de qualité à volonté.
Introduire les légumes progressivement pour éviter les troubles digestifs.
Éviter les aliments riches en sucres ou amidon (friandises industrielles).
Surveiller les caecotrophes : absence ou rejet anormal peut signaler un problème de santé.
L’appareil respiratoire
Le lapin est un respirateur nasal strict. Toute obstruction des voies nasales peut rapidement devenir critique. Les
infections respiratoires supérieures sont fréquentes, notamment causées par Pasteurella multocida. Les signes à
surveiller incluent : éternuements fréquents, écoulement nasal, difficultés respiratoires.
Le suivi régulier par un vétérinaire NAC est essentiel, surtout lors de changements d’environnement ou de
cohabitation avec d’autres animaux.
L’appareil circulatoire
Le cœur du lapin est proportionnellement petit et bat très rapidement (180 à 250 bpm). Le stress ou les
manipulations brusques peuvent entraîner des troubles cardiaques ou un arrêt cardiaque.
Le lapin a un volume sanguin faible, rendant les interventions chirurgicales et les prélèvements délicats. La
surveillance anesthésique doit être rigoureuse. Les propriétaires doivent minimiser le stress lors des manipulations
et transports.
L’appareil urinaire
L’élimination du calcium par voie urinaire est une spécificité majeure. Les urines peuvent apparaître blanchâtres,
rouges ou orange selon l’alimentation. Les calculs urinaires sont fréquents si le calcium est excessif ou mal absorbé.
Une consultation régulière avec un vétérinaire NAC permet de prévenir les lithiases et de recommander une
alimentation adaptée.
L’appareil reproducteur
Le lapin est très prolifique. La femelle est une ovulatrice induite, ce qui permet une reproduction rapide et multiple.
La stérilisation est fortement conseillée pour prévenir cancers de l’utérus, comportement territorial et agressif, et
contrôle de la population.
Le système musculo-squelettique
Le squelette léger permet des bonds puissants mais est fragile. Les fractures sont fréquentes en cas de manipulation
incorrecte. Les lapins âgés ou en surpoids présentent souvent de l’arthrose. L’aménagement de l’habitat et la
prévention du surpoids sont essentiels.
Le système nerveux et comportemental
Le lapin est un animal proie, vigilant et sensible. Son stress chronique entraîne anorexie, troubles digestifs et
immunitaires. Une approche douce est indispensable. L’enrichissement environnemental (tunnels, cachettes, jouets)
favorise le bien-être.
Les sens et la communication
Le lapin possède :
Une vision panoramique avec quelques zones de vision binoculaire.
Une ouïe fine grâce à ses grandes oreilles mobiles.
Un odorat développé, crucial pour la reconnaissance sociale et territoriale.
Le toucher et la vibration : les vibrisses détectent les objets proches.
La communication passe par le langage corporel, les vocalisations discrètes et les odeurs.
La peau et le pelage
Le pelage dense protège du froid et des agressions légères. La mue entraîne ingestion de poils ; le risque de stase
digestive existe. La surveillance régulière du pelage et le brossage sont recommandés.
Développement néonatal et physiologie du lapereau
Les lapereaux naissent aveugles, sans poils et dépendants de la mère. La thermorégulation est faible, la digestion
immature et le système immunitaire encore en développement. Le sevrage s’effectue progressivement vers 4 à 6
semaines, période critique nécessitant une alimentation adaptée et un suivi vétérinaire NAC.
Immunologie et maladies
Le système immunitaire est sensible à la myxomatose, VHD et infections bactériennes respiratoires. La vaccination et
la prévention sont essentielles. Les signes d’alerte (apathie, perte d’appétit, écoulement nasal ou oculaire)
nécessitent une consultation rapide.
Thermorégulation
Le lapin supporte mal les températures extrêmes. Les oreilles dissipent la chaleur par vasodilatation. Les coups de
chaleur peuvent être mortels. En hiver, l’isolation du logement est nécessaire.
Comparaison lapin domestique / sauvage
Le lapin domestique conserve la physiologie du sauvage mais son environnement, son alimentation et son rythme
sont modifiés. Les besoins en fibres, l’activité physique et la stimulation mentale doivent être adaptés pour prévenir
stress et maladies.
Conclusion
La physiologie du lapin est complexe et unique. Chaque système a ses particularités, et la santé dépend de
l’alimentation, de l’environnement et du suivi vétérinaire NAC. Une bonne compréhension permet :
D’anticiper les problèmes de santé
De prévenir les pathologies digestives, urinaires et respiratoires
D’assurer un développement optimal des jeunes lapereaux
D’améliorer le bien-être et la relation avec le propriétaire
Le rôle du vétérinaire NAC est central pour éduquer le propriétaire, réaliser les suivis préventifs et intervenir
rapidement en cas de problème. Une attention quotidienne, combinée à des soins vétérinaires réguliers, garantit
une vie longue et en bonne santé à votre compagnon.
Pour aller plus loin :
L’alimentation du lapin
Les principales pathologies du lapin
Le comportement et le bien-être chez le lapin
Reproduction et vieillissement chez le lapin
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