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vétérinaire s’occupant des OCTODONS.
La physiologie des octodons : comprendre ces petits rongeurs pour mieux en prendre soin
Les octodons, parfois appelés octodons du Chili ou degus, sont des rongeurs originaires des régions semi-arides du Chili. Bien
que leur apparence rappelle celle des cobayes ou des chinchillas, les octodons possèdent des particularités physiologiques
uniques qui influencent leur alimentation, leur comportement et leur susceptibilité à certaines pathologies. Comprendre leur
physiologie est essentiel pour tout propriétaire souhaitant offrir un environnement adapté et pour tout vétérinaire NAC qui les
prend en charge.
Dans cet article, nous aborderons de manière détaillée l’ensemble de la physiologie des octodons, en mettant l’accent sur leurs
caractéristiques anatomiques, leur système digestif, leur métabolisme, leur reproduction et leur comportement.
1. Anatomie générale des octodons
Les octodons adultes mesurent généralement entre 20 et 25 centimètres, queue comprise, et pèsent entre 150 et 300 grammes.
Leur corps est recouvert d’un pelage dense et soyeux, adapté aux variations de température de leur habitat naturel. Les octodons
ont des yeux grands et expressifs, ce qui leur confère une excellente vision périphérique, bien qu’ils aient une vision des couleurs
limitée.
1.1 Squelette et musculature
Le squelette des octodons est robuste et adapté à la vie semi-arboricole et terrestre. Les pattes postérieures sont plus longues
que les pattes antérieures, ce qui leur permet de sauter et de grimper efficacement. La colonne vertébrale est flexible, mais
sujette à des fractures si l’animal tombe d’une hauteur excessive.
Leur musculature est bien développée, surtout au niveau des pattes postérieures et de la nuque, favorisant la locomotion rapide
et la fuite face aux prédateurs. Le vétérinaire NAC doit être vigilant aux traumatismes musculaires ou squelettiques lors des
examens ou des manipulations.
1.2 Dentition
La dentition des octodons est particulièrement importante. Comme tous les rongeurs, ils possèdent des incisives à croissance
continue. Ces dents doivent être correctement usées par une alimentation riche en fibres pour éviter les malocclusions, qui sont
fréquentes et peuvent entraîner des infections buccales ou des difficultés alimentaires.
Les molaires également présentent une croissance continue et nécessitent un apport régulier de fibres abrasives. Les incisives
jaunes sont un signe de bonne santé dentaire, tandis que des incisives blanches ou trop longues peuvent signaler un problème.
2. Physiologie digestive
Le système digestif des octodons est spécialisé pour traiter une alimentation riche en fibres végétales. Comprendre leur digestion
est crucial pour tout vétérinaire NAC souhaitant prévenir ou traiter des troubles gastro-intestinaux.
2.1 Estomac et intestins
L’estomac des octodons est simple, contrairement à celui des ruminants. Il est divisé en deux parties : la partie glandulaire et la
partie non glandulaire. La digestion commence dans l’estomac par l’action des enzymes et continue dans l’intestin grêle, où la
majorité des nutriments sont absorbés.
Le côlon des octodons est relativement long, ce qui permet la fermentation des fibres via la flore intestinale. Cette fermentation
produit des acides gras volatils qui sont une source d’énergie importante. Les octodons pratiquent également la coprophagie, en
consommant une partie de leurs excréments pour absorber les nutriments essentiels produits par la fermentation cæcale.
2.2 Métabolisme et absorption
Les octodons ont un métabolisme rapide et une faible tolérance aux sucres simples. Une alimentation trop riche en glucides peut
provoquer une hyperglycémie, des troubles digestifs et favoriser la formation de caries dentaires.
Leur absorption des nutriments dépend d’une flore intestinale saine. Tout antibiotique à spectre large peut perturber cette flore,
entraînant des diarrhées ou des désordres digestifs graves.
3. Physiologie respiratoire
Les octodons possèdent un système respiratoire similaire à celui des autres rongeurs, mais certains détails sont spécifiques :
Fréquence respiratoire : entre 40 et 80 respirations par minute au repos.
Volume pulmonaire : relativement faible par rapport à la taille corporelle, ce qui rend les octodons sensibles aux infections
respiratoires.
Sensibilité à l’humidité et à la poussière : un environnement trop humide ou poussiéreux peut favoriser des affections
respiratoires comme la rhinite ou la pneumonie.
Un vétérinaire NAC doit être vigilant lors de l’examen clinique et surveiller tout signe de détresse respiratoire, comme une
respiration sifflante ou rapide.
4. Physiologie circulatoire
Le cœur des octodons est proportionnel à leur taille et leur rythme cardiaque est rapide, généralement entre 250 et 400
battements par minute. La pression artérielle est basse, comme chez la plupart des petits rongeurs.
Le système circulatoire permet une distribution efficace de l’oxygène et des nutriments, mais il est très sensible au stress. Les
manipulations brutales ou prolongées peuvent provoquer une tachycardie ou une hypotension transitoire.
5. Physiologie urinaire
Les octodons ont des reins efficaces qui concentrent l’urine. Ils produisent de petites quantités d’urine concentrée, souvent
légèrement jaunâtre. L’urine peut parfois cristalliser, surtout si l’alimentation est riche en calcium ou pauvre en fibres.
La miction est fréquente mais discrète. Tout changement de couleur, d’odeur ou de fréquence doit alerter le propriétaire et
nécessiter une consultation auprès d’un vétérinaire NAC.
6. Physiologie reproductrice
Les octodons sont des animaux sociaux et polygames. La reproduction est influencée par les saisons, la photopériode et
l’alimentation.
6.1 Anatomie reproductive
Femelles : possèdent un utérus bicorne et une période de gestation d’environ 90 jours.
Mâles : testicules externes visibles et glandes accessoires bien développées.
Les octodons atteignent leur maturité sexuelle entre 4 et 6 mois. La surveillance de la reproduction en captivité est importante
pour éviter le surpeuplement ou le stress social.
6.2 Comportement reproductif
Les femelles peuvent être territoriales, surtout en période de chaleurs. Le mâle présente des comportements de marquage et des
vocalisations spécifiques pour attirer la femelle. Une bonne compréhension de ce comportement est essentielle pour gérer des
groupes d’octodons et prévenir les conflits.
7. Physiologie sensorielle et comportementale
Les octodons ont développé des sens adaptés à leur mode de vie semi-aride et social.
7.1 Vision
Ils possèdent une vision périphérique très développée mais voient mal les couleurs. Leur vision nocturne est moyenne, adaptée à
un mode de vie crépusculaire.
7.2 Audition
Les octodons ont une audition fine, capable de percevoir des ultrasons utilisés pour communiquer. Les sons aigus et soudains
peuvent provoquer un stress important.
7.3 Odorat et goût
L’odorat est essentiel pour détecter la nourriture, reconnaître les congénères et établir des hiérarchies sociales. Le goût est
sensible aux saveurs amères et sucrées, influençant leurs choix alimentaires.
7.4 Comportement social
Les octodons sont des animaux sociaux qui vivent en colonies dans la nature. Ils manifestent des comportements de toilettage
mutuel, de jeu et de hiérarchie. La privation sociale peut entraîner du stress et des troubles comportementaux.
8. Physiologie thermique et besoins environnementaux
Les octodons sont sensibles aux variations de température. Leur température corporelle normale est d’environ 37,5 à 38,5°C.
Températures extrêmes : une chaleur excessive peut provoquer un coup de chaleur, tandis que le froid intense ralentit
leur métabolisme et favorise les infections respiratoires.
Humidité : les octodons préfèrent une humidité relative modérée. Une humidité trop élevée peut favoriser le
développement de mycoses et de bactéries.
Le choix d’un habitat adapté, ventilé mais protégé des courants d’air, est crucial pour leur bien-être.
9. Points spécifiques pour le suivi vétérinaire
Pour tout vétérinaire NAC, comprendre la physiologie des octodons permet d’optimiser la prévention, le diagnostic et le
traitement. Parmi les points clés :
1.
Poids et croissance : suivre régulièrement le poids pour détecter des problèmes digestifs ou métaboliques.
2.
Dentition : inspection régulière pour prévenir les malocclusions.
3.
Comportement et activité : un changement soudain peut être un signe précoce de maladie.
4.
Examen clinique : inclut auscultation cardiaque et pulmonaire, palpation abdominale, inspection des membres et de la
queue.
10. Conclusion
Les octodons possèdent une physiologie fascinante et complexe, adaptée à leur mode de vie social et semi-aride. Leur système
digestif spécialisé, leur métabolisme rapide, leur dentition en croissance continue et leurs besoins sensoriels et sociaux doivent
être pris en compte pour leur offrir une vie saine en captivité.
Tout propriétaire d’octodon doit comprendre ces particularités pour offrir un environnement et une alimentation adaptés. En cas
de doute ou de problème de santé, il est impératif de consulter un vétérinaire NAC, formé à la prise en charge de ces petits
rongeurs.
Pour approfondir la connaissance de vos octodons, vous pouvez consulter nos pages dédiées à l’alimentation des octodons et aux
pathologies fréquentes chez les octodons.
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