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vétérinaire s’occupant des OISEAUX.
La physiologie des oiseaux : comprendre nos compagnons à plumes
Les oiseaux sont des animaux fascinants, souvent admirés pour leur beauté, leur intelligence et leur capacité à voler. Dans
le cadre de la possession d’oiseaux de compagnie, qu’il s’agisse de perroquets, perruches, canaris, diamants mandarins,
calopsittes, cacatoès ou autres espèces exotiques, il est essentiel de comprendre leur physiologie afin de garantir leur
bien-être. Cette connaissance est également cruciale pour les soins vétérinaires et la prévention des maladies, c’est
pourquoi consulter un vétérinaire NAC est fortement recommandé pour tout propriétaire d’oiseau.
Dans cet article, nous allons explorer la physiologie des oiseaux, en abordant leurs particularités anatomiques et
physiologiques, leurs besoins spécifiques et les liens avec leur alimentation et leur santé.
1. Caractéristiques générales de la physiologie des oiseaux
Les oiseaux présentent un ensemble unique de caractéristiques physiologiques qui les distinguent des mammifères et
des reptiles, bien qu’ils partagent certaines similarités avec ces derniers. Leur évolution a permis le développement
d’adaptations remarquables pour le vol et la survie dans des environnements variés. Parmi les traits généraux :
Squelette léger et rigide : Les oiseaux possèdent des os pneumatisés, creux mais renforcés par des travées
internes, ce qui réduit le poids sans sacrifier la résistance.
Musculature spécialisée pour le vol : Les muscles pectoraux représentent souvent 15 à 20 % de la masse
corporelle totale et permettent le battement des ailes.
Plumage : Les plumes assurent l’isolation thermique, l’étanchéité, la communication et, bien sûr, le vol.
Métabolisme élevé : Pour soutenir le vol, les oiseaux ont un métabolisme très rapide, nécessitant un apport
calorique conséquent proportionnel à leur taille.
Système respiratoire unique : Les oiseaux possèdent des sacs aériens qui permettent un échange gazeux continu
et efficace, optimisant l’oxygénation pendant le vol.
Ces caractéristiques générales sont communes à tous les oiseaux de compagnie, mais chaque espèce possède des
adaptations spécifiques selon sa taille, son mode de vie et ses habitudes alimentaires.
2. Le système digestif des oiseaux
Le système digestif des oiseaux est particulièrement adapté à leur régime alimentaire, qui peut varier entre graines, fruits,
insectes ou alimentation spécialisée.
2.1 Le bec et la langue
Le bec est l’outil principal de préhension et de manipulation des aliments. Il est constitué de kératine et varie selon
l’espèce :
Perroquets et cacatoès : Bec crochu, puissant, adapté pour casser les graines dures et manipuler des objets.
Perruches et calopsittes : Bec moins puissant mais très agile.
Canaris et diamants mandarins : Bec fin, adapté aux petites graines.
La langue est également importante, notamment chez les perroquets, où elle est musclée et permet de manipuler la
nourriture avec précision.
2.2 L’œsophage et le jabot
Après la préhension, les aliments passent par l’œsophage jusqu’au jabot, une poche d’expansion servant de réservoir
temporaire. Le jabot permet de stocker et de ramollir les aliments grâce aux sécrétions glandulaires. Certaines espèces,
comme les pigeons, possèdent un jabot spécialisé pour la production de "lait de jabot", destiné à nourrir les jeunes.
2.3 L’estomac glandulaire et musculaire
Le système digestif comprend deux parties principales :
Proventricule (estomac glandulaire) : Sécrète des enzymes digestives et de l’acide chlorhydrique pour amorcer la
digestion.
Ventricule (gésier) : Musculaire, il broie mécaniquement les aliments, souvent aidé par des grains de sable ingérés
volontairement.
2.4 L’intestin et l’absorption
L’intestin grêle est le site principal d’absorption des nutriments. La longueur et la complexité varient selon l’espèce et le
régime alimentaire : les granivores ont un intestin relativement simple, tandis que les frugivores ou insectivores possèdent
des structures plus complexes pour optimiser l’absorption.
2.5 Le cæcum et l’excrétion
Les cæcums sont des diverticules situés à la jonction intestinale, impliqués dans la fermentation des fibres chez certaines
espèces. Les déchets solides sont expulsés sous forme de fientes, mélange d’urine et de matières fécales, qui permettent
d’évaluer la santé digestive de l’oiseau.
Pour en savoir plus sur l’alimentation adaptée à chaque espèce, consultez notre page sur l’alimentation des oiseaux.
3. Le système respiratoire
Le système respiratoire des oiseaux est l’un des plus efficaces du règne animal, permettant une oxygénation continue,
indispensable pour le vol.
3.1 Anatomie des poumons et sacs aériens
Les poumons des oiseaux sont peu expansibles et reliés à plusieurs sacs aériens qui assurent une circulation
unidirectionnelle de l’air. Cette configuration permet un échange gazeux continu lors de l’inspiration et de l’expiration,
augmentant l’efficacité respiratoire par rapport aux mammifères.
3.2 Particularités physiologiques
Le système respiratoire favorise une haute capacité métabolique, essentielle pour les perroquets et les oiseaux
exotiques de taille moyenne à grande.
Il participe à la régulation thermique, car les oiseaux ne transpirent pas ; la respiration permet d’éliminer la chaleur.
4. Le système circulatoire
Le cœur des oiseaux est puissant et proportionnellement plus gros que celui des mammifères, assurant une circulation
rapide pour répondre à leurs besoins métaboliques. Les particularités incluent :
Quatre cavités cardiaques (deux oreillettes, deux ventricules), assurant une séparation complète du sang oxygéné
et désoxygéné.
Tension artérielle élevée, adaptée au vol prolongé.
Sang riche en globules rouges contenant de l’hémoglobine performante, favorisant le transport efficace de
l’oxygène.
5. Le système nerveux et sensoriel
Les oiseaux ont un système nerveux bien développé, particulièrement pour la vision, l’audition et l’équilibre.
5.1 La vision
Les yeux sont grands par rapport à la taille de la tête, offrant une vision très précise.
La perception des couleurs est excellente, certaines espèces percevant l’ultraviolet.
La vision monoculaire ou binoculaire varie selon l’espèce et le mode de vie (prédateur ou granivore).
5.2 L’audition
Les oiseaux ont des oreilles internes bien développées, bien que peu visibles.
La capacité auditive est adaptée à la communication et à la détection des prédateurs.
5.3 L’équilibre
Le cervelet est développé, coordonnant le vol, le mouvement et l’équilibre sur les perchoirs.
6. La thermorégulation et l’adaptation à l’environnement
Les oiseaux maintiennent une température corporelle élevée (entre 39 et 42 °C selon les espèces). Plusieurs mécanismes
sont impliqués :
Plumage : Isolation contre le froid et protection contre la chaleur.
Vasodilatation et vasoconstriction : Contrôle du flux sanguin pour réguler la température.
Comportement : Repli des plumes, recherche d’ombre ou exposition au soleil selon les besoins.
7. Le système reproducteur
7.1 Les mâles
Testicules internes, souvent saisonniers, qui produisent les spermatozoïdes en période de reproduction.
Le système hormonal est sensible aux variations de lumière et de photopériode.
7.2 Les femelles
Ovaires et oviductes produisant les ovules et permettant la formation des œufs.
Les perruches, canaris et autres oiseaux de petite taille pondent fréquemment, tandis que les perroquets et
cacatoès pondent moins souvent mais produisent des œufs plus gros.
Une bonne connaissance de la physiologie reproductive est essentielle pour prévenir les complications comme la dystocie
ou la ponte problématique, et un vétérinaire NAC peut vous guider.
8. Particularités physiologiques par espèce
8.1 Les perroquets (Ara, Amazone, Gris du Gabon)
Longévité importante (jusqu’à 60 ans pour certaines espèces).
Métabolisme élevé et sensible aux carences nutritionnelles.
Capacité cognitive avancée nécessitant stimulation mentale et sociale.
8.2 Les perruches et calopsittes
Moins grandes que les perroquets, durée de vie moyenne de 15 à 25 ans.
Sociabilité importante, besoin de compagnons ou d’interaction régulière.
Sensibilité aux maladies respiratoires et digestives.
8.3 Les canaris et diamants mandarins
Plus petits et sensibles aux variations environnementales.
Reproduction rapide et fréquente, nécessitant une attention particulière sur la nutrition.
Plumage coloré, indicateur de santé et bien-être.
8.4 Les cacatoès
Très sociables et intelligents, avec un comportement parfois exigeant.
Sensibles aux carences en calcium et en vitamine D3.
Métabolisme élevé et longévité importante (jusqu’à 70 ans).
9. Conclusion et recommandations pour le bien-être
Comprendre la physiologie des oiseaux est essentiel pour offrir un environnement adapté, prévenir les maladies et
garantir une vie longue et saine à nos compagnons à plumes. Parmi les recommandations principales :
Offrir une alimentation adaptée à chaque espèce (voir notre page sur l’alimentation des oiseaux).
Surveiller le comportement et les fientes pour détecter des signes précoces de pathologies (voir notre page sur les
pathologies des oiseaux).
Assurer un environnement sécurisé et stimulant, respectant le besoin de vol, de socialisation et de repos.
Consulter régulièrement un vétérinaire NAC pour les bilans de santé et les vaccinations spécifiques.
Le suivi vétérinaire est particulièrement crucial pour les oiseaux exotiques et les perroquets, dont la physiologie complexe
et le métabolisme élevé rendent les carences ou les maladies potentiellement graves.
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